Chasseurs de drones,un métier d’avenir (vu sur les échos)

SÉCURITÉ // Ils sont petits, rapides, et donc invisibles aux yeux des systèmes de protection existants. Mais la mise au point d’outils pour détecter et neutraliser les drones illégaux prendra du temps.
Le wi-fi pour repérer les drones espions Quelque 200 personnes avaient répondu à l’invitation d’Engie (ex-GDF Suez) pour participer à un« hackathon »organisé le dernier weekend d’avril dans les locaux de l’Ecole 42. L’enjeu était d’imaginer des applications permettant de rendre les drones plus performants.Le défi qui a suscité le plus d’enthousiasme,avec 11 projets sur 28, consistait à développer une solution pour neutraliser les drones.C’est l’équipe Air PMC, constituée d’enseignants et d’étudiants de l’université Pierre-et-Marie-Curie qui a gagné. Ils ont mis au point une série d’algorithmes permettant de repérer et de localiser précisément un drone grâce à son signal wi-fi. « Nous avons travaillé sur ce mode de transmission car c’est celui utilisé par les drones Parrot que nous utilisions pendant le “hackathon”. Nous pourrions adapter notre système à d’autres protocoles radio voire à de la détection acoustique », explique Yann Douze,l’un des membres de l’équipe Air PMC. Outre un prix de 3.000 euros, l’équipe a gagné trois mois d’incubation au sein du centre d’excellence drone(CED) de l’armée de l’air à Salon-de-Provence, avec un accompagnement par des ingénieurs d’Engie et les spécialistes du CED.— F.N.
* 2 millions. C’est le nombre de drones de loisirs qui ont déjà été vendus dans le monde. A ceux du chinois DJI et du français Parrot, il faut ajouter notamment ceux de l’américain 3DRobotics et d’un autre chinois, Hubsan.
* Entre 30 et 50 ans. Et de sexe masculin : c’est le profil de l’amateur de drone, souvent issu de l’aéromodélisme, mais aussi geek et amateur de photos.
* Etats-Unis, France Grande-Bretagne. Le tiercé gagnant des pays qui enregistrent le plus de vols de drones, selon le site d’hébergement de photos de drones Dronestagram.
*1.300. Le nombre de PME françaises créées autour des applications professionnelles des drones. Elles emploient 3.000 personnes, qui pourraient être 15.000 dans cinq ans selon la Fédération française des drones civils.